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Également appelé syndrome d’épuisement, le burnout n’est pas à prendre à la légère. Il doit être pris en charge et fait d’ailleurs l’objet d’un diagnostic par un professionnel de santé. Pas d’autodiagnostic hasardeux ! Alors, concrètement, comment la naturopathie peut-elle être une alliée précieuse dans l’accompagnement de cette problématique ?

Le burnout, c’est quoi ?

Il se caractérise par un état d’épuisement physique, mental et émotionnel profond et durable. Une personne atteinte de burn out présente en général, de façon progressive ou brutale, ces trois caractéristiques :

      • Perte de motivation, ralentissement des capacités mentales et physiques

      • Distanciation, comportement d’isolement social

      • Dépréciation de ses réussites passées, présentes, futures, dévalorisation en général

 

A cela s’associent souvent des problématiques associées : troubles dépressifs, troubles du sommeil, alimentation anarchique, crises d’angoisse… en fonction du caractère, du terrain et du vécu personnel.

Le plus tristement célèbre est le burnout professionnel, principalement causé par les conditions de travail, mais il existe également sous une autre forme : le burnout parental. Cette fois-ci, ce sont les pressions et la fatigue liées à la parentalité qui sont responsables.

Les causes du burnout sont multiples et complexes. Une personne touchée n’est en aucun cas faible ou méprisable, pas de honte à avoir. En revanche, si vous pensez présenter des signes, n’hésitez pas : consultez votre médecin.

Mais dites-moi, c’est bien réjouissant tout cela ! Pas de panique, des pistes existent pour prévenir ces problématiques mais aussi pour soutenir l’organisme et le psychisme en complément d’un suivi médical.

L’alimentation : une arme de choc contre le burnout

 

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Entre vie professionnelle à cent à l’heure et exigences familiales, on a vite fait de parer au plus pressé et d’opter pour une alimentation industrielle trop riche en graisses saturées, produits laitiers, sucres, et excitants. Or, ce type d’alimentation favorise l’inflammation et diminue la résistance au stress. Alors exit les toxiques ! On se fait du bien, et ça commence par l’assiette. Dans l’idéal, le recours au café, à l’alcool et au tabac est donc le plus limité possible.

Évidemment, chacun fait au mieux ! Ce n’est pas le moment de se culpabiliser alors que la moindre surcharge de travail est ressentie comme une montagne infranchissable. Mais vous verrez. Reprendre le chemin d’une alimentation simple n’apportera pas nécessairement une contrainte supplémentaire : en revanche, quels bénéfices sur la vitalité !

Quelques conseils accessibles et sans prise de tête pour remettre de la vie dans votre assiette :

      • Optez pour un panier de fruits et légumes (idéalement bio) de saison, qui vous sera livré ou que vous irez chercher en magasin ou en Amap.

      • Dans la foulée, élaborez (pourquoi pas en famille ?) les menus de la semaine.

      • Rappelez-vous, on fait dans la simplicité : un légume, une céréale ou pomme de terre ou patate douce, une source de protéines animales ou végétales. Des mélanges d’épices pour pimpez le tout et vous avez des options variées. Préparez chaque plat pour plusieurs repas, ce qui vous épargnera du temps en cuisine.

      • Augmentez l’apport en acides gras oméga 3 et 9, qui soutiennent les fonctions cérébrales et augmentent la tolérance de l’organisme au stress du fait de leur action anti-inflammatoire. Petits poissons gras (anchois non salés, sardines, maquereaux) ainsi qu’huiles végétales de qualité seront vos alliés de choix. Pour rappel, on utilise l’huile de colza de préférence dans les crudités, et l’huile d’olive pour la cuisson.

      • Pour les collations, prévoyez votre réserve d’oléagineux et de fruits secs pour lutter contre la tentation des viennoiseries ou sucreries : noix de cajou, amandes, noix, noisettes, noix du brésil, ainsi que figues, dattes et raisins secs, le choix est varié.

      • Adoptez une alimentation IG bas (index glycémique bas) pour limiter les coups de fatigue et les pics d’hyperglycémie suivis d’hypoglycémie. Une solution simple : remplacer le sucre de canne par du sucre de fleur de coco ou du xylitol.

 

Renforcer le mental grâce à la micronutrition

 

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Le burnout a cela d’insidieux qu’il déséquilibre le fonctionnement cérébral et en particulier celui des neurotransmetteurs responsables de la motivation, du plaisir et de la régulation de l’humeur : la dopamine et la sérotonine.

Cela engendre troubles du sommeil et de l’humeur, entre autres réjouissances.

Enrichir l’assiette en aliments riches en phénylalanine, tyrosine et en tryptophane, acides aminés précurseurs respectifs des deux neurotransmetteurs peut faire la différence.

On pense donc à mettre dans l’assiette :

      • Volaille, produits laitiers de préférence de chèvre ou de brebis, viande (avec parcimonie) mais aussi noix, avocat, thé vert… pour la dopamine.

      • Œufs, dattes, bananes, crucifères (choux, brocoli, chou-fleur…), légumineuses (pois chiches, lentilles), riz complet, poissons gras…pour la sérotonine. A privilégier à partir de 17 h pour un bon endormissement.

Ces listes sont non exhaustives et sont à adapter en fonction de vos sensibilités digestives et de vos goûts !

Une hygiène de vie simplifiée et positive : pour mettre le burnout K.O.

 

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Retrouver une hygiène de vie positive afin d’instaurer un cercle vertueux est primordial. Voici quelques suggestions accessibles aux plus épuisés.

Tout d’abord, il s’agit de privilégier un sommeil de qualité. Là encore, la naturopathie n’a pas dit son dernier mot.

      • Bye bye écrans, bonjour promenades en plein air : l’excès d’écrans nuit à la qualité du sommeil, mais aussi à un bon équilibre des neurotransmetteurs. Il vous court-circuite littéralement ! Alors au lieu de lancer un marathon Netflux (toute ressemblance avec une plateforme existante serait purement fortuite), sortez la doudoune (ou les sandales selon la saison) et oxygénez-vous. Même pas longtemps, c’est toujours ça de pris. Un pas après l’autre.

      • Une séance de massage est un des moyens de retrouver une détente salutaire (et les bras de Morphée accessoirement).

      • Avez-vous essayé la cohérence cardiaque ? En cinq minutes, à raison de trois séances par jour, elle apporte des bienfaits que même les esprits épuisés ne pourront pas nier.

 

Ensuite, une activité physique modérée, non contraignante et reprise de façon progressive est une étape importante. On commence tout petit. Peu d’exigences. Ce n’est pas le moment de se flageller parce qu’on ne court pas un semi-marathon !

Enfin, une hygiène émonctorielle qui relance l’activité de l’organisme pourra être bénéfique : à vous la bouillotte chaude le soir au niveau du foie, mais aussi séances d’hydrothérapie, et pourquoi pas de hammam ou de sauna (hors contre-indications) ?

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Gestion des émotions et burnout : quand la naturopathie vous veut du bien

La psychothérapie est une des prises en charges nécessaires dans le cas d’un burnout, qu’il soit professionnel ou parental. La naturopathie n’a pas vocation à se substituer à cette dernière, mais elle peut soutenir le travail mené auprès d’un professionnel.

Quelques principes pour une positive attitude :

      • Brisez le cercle de l’isolement qui nourrit le burnout. Ne restez pas seuls. Commencez par quelqu’un qui vous comprendra et s’abstiendra de tout jugement.

      • C’est à ce moment que je me contredis, mais vous allez voir, c’est logique : avoir un moment rien qu’à soi peut aussi s’avérer être bénéfique. Lecture, peinture, musique, sport. Une bulle pour vous.

      • Tout simplement : soyez votre meilleur ami. N’exigez pas de vous l’impossible. Parlez-vous comme vous parleriez à un être cher. C’est loin d’être si évident, quand parfois certains esprits sont conditionnés à se comporter comme des tyrans avec eux-mêmes.

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La gemmothérapie en renfort

Phytothérapie en version bourgeons et jeunes pousses, concentrés en actifs, la gemmothérapie est un outil de choix pour lutter contre les signes liés au burnout. En effet, elle va à la fois agir directement sur les problématiques et réguler le terrain. Elle sera donc personnalisée en fonction de vous !

Quelques pistes néanmoins :

      • Le Tilleul agit sur deux plans : d’une part le drainage global de l’organisme, comme son grand frère l’aubier du tilleul ; d’autre part l’apaisement général de l’anxiété, avec un léger effet sédatif.

      • Le Figuier a lui aussi un effet apaisant sur les grands anxieux, avec en plus une action sur le système digestif, pour les estomac et intestins inconfortables à cause du stress prolongé.

      • Le Cassis renforce l’action de tous les bourgeons. Il a également un effet anti-inflammatoire et adaptogène, c’est un tonique général.

      • Le Chêne enfin peut être proposé à la place du cassis comme tonifiant, surtout pour les hommes.

 

L’aromathérapie pour soutenir l’émotionnel

Les huiles essentielles peuvent être utilisées à deux fins en ce qui concerne le burnout :

      • Lutter contre l’épuisement : c’est le cas de l’huile essentielle d’épinette noire ou encore de ravintsara, qui auront un effet stimulant, l’épinette noire étant davantage stimulante de l’axe cortico-surrénalien et régulatrice des grands anxieux qui ont la boule au ventre (au niveau du plexus solaire), et le ravintsara ayant une action plus globale sur l’anxiété, stimulante, et tonique pour l’immunité.

      • Favoriser la détente et la relaxation : les solutions sont nombreuses. Parmi elle l’inévitable lavande vraie, le petit grain bigaradier, ou encore le lédon du Groenland.

 

Pour toute utilisation d’huile essentielle, quelques rappels utiles :

      • Respectez les doses indiquées par votre praticien. Une seule goutte contient déjà une quantité très importante d’actifs, dont certains absorbés en excès sont toxiques.

      • Pour toute première utilisation cutanée, faites un test sur le pli du coude 48 h avant.

      • Ce qui est conseillé pour vous ne sera pas forcément valable pour quelqu’un d’autre, surtout s’il s’agit d’un jeune enfant : attention encore une fois à la toxicité potentielle des huiles essentielles. Celles-ci sont déconseillées aux femmes enceintes et allaitantes (sauf indication contraire).

 

Soutenir l’organisme grâce aux plantes adaptogènes : les anti-burnout

Les plantes adaptogènes sont en phytothérapie parmi celles qui soutiennent l’organisme tout en s’adaptant à ses besoins.

La rhodiole (Rhodiola rosea), riche en flavonoïdes et en composés antioxydants, a des effets sur l’anxiété, la dépression légère et modérée ainsi que sur les performances intellectuelles et physiques. Elle régule également les débalancements glandulaires, notamment dans les troubles du cycle féminin, et soutient le foie.

Les contre-indications ne sont pas à négliger : prise d’antidépresseurs, bipolarité, allaitement, grossesse.

Le griffonia (Griffonia simplicifolia) agit sur l’axe sérotoninergique. Il est recommandé dans les cas d’épuisement avec migraines, douleurs chroniques (fibromyalgie), troubles dépressifs, troubles du sommeil, compulsions alimentaires, et peut être combiné à la rhodiole.

Attention encore une fois aux contre-indications : prise d’antidépresseurs à cause des interactions possibles, allaitement, grossesse. La prise est déconseillée lors de cancers en particulier celui de l’intestin grêle.

L’éleuthérocoque ou ginseng sibérien (Eleutherococcus senticosus) est orienté vers l’épuisement physique et intellectuel. Il est également immunostimulant.

Les contre-indications : allaitement, grossesse, HTA, maladies auto immunes du fait de la stimulation du système immunitaire, et traitements anticoagulants, hypoglycémiants, traitements pour la tension.

D’autres adaptogènes peuvent être conseillés : le schisandra (Schisandra chinensis) dont on utilise le fruit, est souvent associé à d’autres adaptogènes comme l’éleuthérocoque. L’ashwagandha (Ashwagandha withania somnifera) ou ginseng indien, ou encore l’astragale peuvent également être un choix intéressant.

Quelques compléments en renfort

Les apports en magnésium ont besoin d’être renforcés dans la majorité des cas de burnout. Outre le fait qu’une grande majorité de la population a des apports insuffisants en magnésium par la nourriture et la boisson, les grands stressés que sont les personnes atteintes d’épuisement voient leur organisme éprouvé par une fuite de magnésium due au mécanisme du stress.

Dans la plupart des cas, un travail sur le microbiote et sur l’hyperperméabilité intestinale s’avère nécessaire, à l’aide d’un complexe contenant de la glutamine, acide aminé essentiel contribuant à resserrer les jonctions entre les entérocytes de l’intestin, et de cures de probiotiques adaptées. En effet, un intestin fragile diminue la résistance au stress et aux agressions extérieures.

Conclusion

Vous l’avez bien compris, lorsqu’il s’agit d’accompagner un burnout, les options sont multiples et savoir par où commencer peut s’avérer compliqué. C’est à ce moment que consulter votre praticien se révèle être un véritable tremplin. Parce qu’en fonction de vous, de votre état de fatigue, de votre motivation et de vos préférences personnelles, il saura vous orienter au mieux. Il définit également les priorités à adopter afin d’enfin tordre le cou à cette problématique du burnout.

L'auteur :

Curieuse de nature, enseignante férue de théâtre, d’écriture et maman de deux enfants, je mets mon énergie au service de toutes mes passions. Pour moi, un accompagnement en naturopathie peut se faire sans culpabilité, en douceur et même dans la bonne humeur ! Je me suis spécialisée dans la prise en charge des parents épuisés et du burnout parental.

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