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En France, la naturopathie est une pratique non reconnue et dont la profession est classée comme non-réglementée. Ceci engendre souvent une bien mauvaise image de notre métier, puisque sujet à certaines dérives.

 

La naturopathie en France

 

La naturopathie n’est ni une médecine allopathique, ni une médecine douce. Elle est décrite par l’OMS comme une « médecine traditionnelle ancestrale », au même titre que l’Ayurveda ou la Médecine Traditionnelle Chinoise, ce qui légalement ne signifie pas grand chose si ce n’est que :

la Naturopathie n’est ni une pratique de santé, ni une thérapie et la personne qui l’exerce n’est pas, un professionnel de santé.

 

N’étant pas reconnue en France et ne disposant d’aucun diplôme d’état (les deux seuls établissements détenteurs du titre RNCP étant toujours en attente de renouvellement), la Naturopathie laisse fatalement la porte ouverte à de nombreuses dérives et il devient de plus en plus difficile de faire le tri :

 

  • Exercice illégal de la médecine.
  • Dérives sectaires
  • Esotérisme, médiumnité,
  • Courants pro-hygiénistes : dérives orthorexiques.

 

 

 

Le Naturopathe

 

Il travaille essentiellement sur l’hygiène de vie afin d’agir en prévention et permettre à ses consultants/clients de préserver au mieux leur vitalité et leur bien-être.

Le naturopathe a pour se faire, différents outils et techniques à sa disposition, dont vous pourrez connaître tous les détails dans mon article : «Naturopathie »

 

Le naturopathe ne doit en aucun cas : 

 

  • Émettre un avis pouvant être considéré comme un diagnostic par son client.

 

  • Faire stopper un traitement médical en cours.

 

  • Vendre des complexes de plantes, huiles essentielles, oligo-éléments ou tout autre produit, qu’il aurait réalisé lui-même et sans déclaration préalable de mise sur le marché.

 

  • Orienter vers des courants de pensées religieuses et/ou philosophiques, voir ésotériques.

 

 

 

Pour rappel, le naturopathe n’étant pas un professionnel de santé, le vocabulaire employé a également toute son importance : 

 

  • Le naturopathe n’a pas de « patients » mais des clients /consultants.

 

  • Il ne travaille pas dans la « santé » mais dans le bien-être.

 

  • Il ne pratique pas de « bilan de santé » mais des bilans de vitalité.

 

  • Il n’est pas « Thérapeute »

 

  • Certains pratiquent le massage bien-être, mais ne doivent pas être assimilés pour autant à des kinésithérapeutes.

 

  • Il ne « prescrit » pas, il conseille.

 

  • Ses fiches conseils ne ressemblent en aucun cas à une ordonnance.

 

 

Et tout ceci dans un seul but : la transparence afin de ne pas risquer d’induire en erreur le public sur ses compétences. Ce n’est pas moi qui le dit, mais la DGCCRF qui fait son boulot, à savoir protéger les consommateurs.

 

D’ailleurs pour la petite info : « Rapport de la DGCCRF du 14 mars 2022 concernant les pratiques non-conventionnelles » , prenez le temps de lire, c’est édifiant..

 

 

 

Enquête DGCCRF : octobre 2020 – septembre 2021

 

 

 

Il ne s’agit pas ici de faire une chasse aux sorcières. parmi les professionnels de la naturopathie, certains surfent avec les limites sans réellement avoir conscience des potentielles répercussions, cet article a été rédigé pour eux.

 

 

En effet, après bientôt 10 ans de pratique, je sais que parfois, sans le vouloir, j’envoyais un message qui aurait pu être interprété d’une toute autre façon. Et pourtant je me sentais « hyper carrée ».

Avec les années, les expériences et des conseils juridiques adaptés, j’ai peu à peu pris conscience de certaines choses et adapté mon discours afin de le rendre encore plus clair concernant ma vision de ma pratique.

 

C’est bien là que réside toute la subtilité de la chose : « Entre ce que je dis, et ce que l’autre entends ou/comprends » 

 

Certains, croient dur comme fer qu’on peut guérir le cancer en buvant des jus, et se passer de Levothyrox, ils y croient réellement ..

D’autres se délectent de baratiner leurs clients de termes médicaux incompréhensibles, mais ça donne une contenance, certainement..

Puis il y a ceux pour qui l’humain n’a aucune espèce d’importance, mais qui surfent sur la vague naturo parce que ça peut peut-être être très rémunérateur et pas trop fatiguant qui sait ..

 

Rappelons que, et même si je respecte ces pratiques, l’ésotérisme,l’astrologie,la numérologie, les oracles, la cartomancie, n’ont pas de rapport avec la naturopathie.

 

 

 

Conseiller en naturopathie, Praticien en naturopathe, naturopathe, Hygiéniste-naturopathe, Coach en naturopathie…?

 

 

 

Comment faire le tri parmi tous ces « titres » plus ou moins pompeux. Et bien, on ne peut pas…

Ces titres, c’est chaque organisme de formation qui les choisi et quand on sait que :

 

 

  • les formations en questions peuvent aller de 20 à 2000 heures

 

  • de 49€ à 10 000€ (l’année ^^)

 

  • qu’aucune n’aura une programme pédagogique identique

 

  • qu’aucune ne sera plus « reconnue » qu’une autre : ni aux yeux du futur client, ni au yeux de l’état et ce malgré la propagande menée par certains.

 

  • Que quand tu es organisme de formation, et j’en sais quelque chose, tu es administrativement redevable de beaucoup de paperasses, on te demande tout un tas de choses pour « montrer patte blanche » : mais que ce n’est jamais la qualité de ton contenu pédagogique qu’on vérifie…

 

  • Que dans certains organismes (et c’est du vécu), tu as la possibilité de passer ton examen final livres ouverts, ça ne pose aucun problème à personne, taux de réussite oblige, pour pouvoir faire de la bonne pub après..

 

 

Et bien nous ne sommes pas plus avancés pour savoir si un « praticien en naturopathie » sera réellement plus compétent qu’un « Naturopathe ».

C’est d’ailleurs pour cela, entre autre, que j’ai vite abandonnée l’idée de créer un cursus initial en naturopathie. J’ai préféré me tourner vers la transmission de compétences via des cours en ligne thématiques.

Ainsi, chacun vient y chercher ce qui lui manque, qu’il soit professionnel ou non.

Force est de constater, que nous accueillons sur nos cours des personnes venant de tous horizons, et que les niveaux de connaissances ne sont pas toujours en adéquation avec les cursus initiaux suivi.

 

Pour aller plus loin, mon article dédié à : la formation naturopathe 

 

 

 

Mon avis sur la question 

 

Après plusieurs années à naviguer dans la « NaturoSphère », ce que je peux vous dire (et qui n’est que MON ressenti personnel) :

 

  • C’est que j’ai rencontré des naturopathes « auto-didactes de l’ancienne époque » absolument fabuleux et qui exercent leur métier avec passion et posture adéquate.

 

  • Que j’ai côtoyé certains professionnels sortants de «grandes écoles prestigieuses » parfois bien démunis une fois installés et qui ont fini par jeté l’éponge au bout de quelques années.

 

  • Qu’en naturopathie comme partout ailleurs, et malgré ce qu’on pourrait penser, la bienveillance, même entre « confrères », n’est pas toujours de mise. Il n’est pas rare de constater que l’un casse du sucre sur le dos de l’autre afin de le décrédibiliser, et oui…

 

  • J’ai appris que quand on a un peu de visibilité, tout devient monétisable, et croyez-moi, en 8 ans de « Nana-Turopathe », j’ai reçu des propositions hallucinantes, voir carrément ignobles de certains organismes se considérant comme « grandes instances » de la Naturopathie.

 

En conclusion, si chacun restait à la place qui est la sienne et prenait la peine de respecter simplement le cadre donné, nous serions moins stigmatisés et pourrions travailler plus sereinement..

 

Pour trouver un « bon naturopathe », je reste désormais persuadée que rien ne vaut la recommandation personnelle, le bouche à oreille est en effet rarement décevant, quand il vient d’une personne de confiance.

Mise à jour : mars 2022

L'auteur :

Naturopathe et auteure de plusieurs ouvrages, Chris partage depuis 2014 sa vision de la naturopathie : 100% pragmatique et 0% mysticisme via son Blog Nana-Turopathe afin de rendre le "Mieux-être" accessible à tous.

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